BRIBES EN LIGNE
depuis ce jour, le site d’abord trouver un titre. rafale n° 7 un pour daniel farioli poussant lorsqu’on connaît une pour maxime godard 1 haute dans les carnets station 5 : comment jean dubuffet : honneur       journ&ea les céramiques et leurs la route de la soie, à pied, vers avant-œuvre ► mots, antoine simon 3       é sauver la vie c’est ne       & présentation du projet vers musica maestro !    regardant       parfois ainsi alfred…       le     ton plaisir nécrologie paru en ce mois de juin 2021, page suivante ► page accoucher baragouiner (dans mon ventre pousse une nous avons affaire à de vous dites : "un archipel shopping, la       l’ antoine simon 32 il y a bien là, dans du bibelot au babil encore cet article est paru dans le   tout est toujours en       de pa(i)smeisuns en est venuz la terre a souvent tremblé page suivante ► page bribes en ligne a À l’occasion de douce est la terre aux yeux me       la je reviens sur des joseph a pour sens "dieu pour max charvolen 1) les lettres ou les chiffres tout mon petit univers en sommaire ► page suivante ecrire, la vie en dépend, vers le sommaire des recueils dernier vers aoi     de rigoles en tromper le néant voici l’homme aux deux la bouche pleine de bulles       je fais page suivante ► christ a rafale n° 3 des pour michèle gazier 1)   pour le prochain  les trois ensembles   en grec, morías À perte de vue, la houle des sequence i en voyant la masse aux page suivante ► page mais non, mais non, tu  l’entretien aller à la liste des auteurs a christiane   je ne comprends plus 1. passera-t-on par l’eau  marcel migozzi vient de inoubliables, les rimbaud a donc le long de l’ombre et que vous dire des nice, le 8 octobre       ...mais sites de mes retour au pdf sui generis "si elle est       une dernier vers aoi     chant de buttati ! guarda  les terrasses abandonnées la vie est ce bruissement aller à la bribe suivante       bonheu et si tu dois apprendre à pour accéder au texte, le dernier recueil de pour accéder au pdf de de prime abord, il       en un dernier vers aoi       bâ avant-dire  “...       le page suivante ► page sommaire ► page suivante vedo la luna vedo le références : xavier agnus dei qui tollis peccata autre essai d’un je désire un mieux valait découper al matin, quant primes pert nous serons toujours ces quelque chose page suivante ► page art jonction semble enfin dernier vers aoi   la production page suivante ► page page suivante ► page pour andré villers 1) certains prétendent aller à la liste des auteurs bribes dans le nid de   j’ai souvent rafale n° 6 just do et que vous dire des madame est toute il était question non cliquer sur l’icône       st quelque temps plus tard, de       objectif tromper le néant       descenda et…   dits (elle entretenait elle ose à peine avant même de commencer, sommaire ► page essai de nécrologie,     rien  née à le texte qui suit est, bien antoine simon 31 les photos et archives saluer d’abord les plus dernier vers que mort la gaucherie à vivre,  avec « a la pour le prochain basilic, (la aux george(s) (s est la mon cher pétrarque, "l’art est-il antoine simon 13 j’ai relu daniel biga, petit souvenir montagnes de   un vendredi textes mis en ligne en juin sur la toile de renoir, les ► les mots du désir à recleimet deu mult le chêne de dodonne (i) cent dix remarques i► cent et   riche de mes tu le sais bien. luc ne       à       m’       dans "nice, nouvel éloge de la page suivante ► nous très saintes litanies       é pour bruno charlotte, in c’est la peur qui fait page suivante ► page de soie les draps, de soie dire que le livre est une       dans le viallat © le château de       dans la sommaire des contributions depuis le 20 juillet, bribes textes mis en ligne en pur ceste espee ai dulor e je sais bien ce qu’il textes mis en ligne en le ciel est clair au travers    seule au un nouvel espace est ouvert toi, mésange à à yvon « oui,  les premières au seuil de l’atelier "la musique, c’est le       cette madame 1 madame est la   maille 1 : que tout en travaillant sur les pour accéder au recueil, les premières aller au sommaire de pablo       & rafale n° 10 ici aller à la bribe suivante page suivante ► page en cet anniversaire, ce qui la cité de la musique page d’accueil de “dans le dessin guetter cette chose page suivante ► page page précédente le café nouvelles mises en pour jacky coville guetteurs       l’   les aller à la liste des auteurs rafale n° 5 un au programme des actions À hélène toute trace fait sens. que   À léon-gontran À propos de fata en       sur aller à la bribe suivante page suivante ► page dans le monde de cette 1     pour alain lestiÉ un art de la page d’accueil de sommaire ► page suivante antoine simon 24       dé page suivante ► r.m. a toi je déambule et suis lancinant ô lancinant diaphane est le page suivante ► page aller à la bribe suivante le dit du guide de a) le chemin de fer 1) la 1- nous sommes dehors.       apr&egra les carnets éclaboussés 1 cet article est paru retour au texte sommaire ► page suivante mouans sartoux. traverse de dernier vers aoi alocco peinture en il n’y a pas de plus aller à la bribe suivante 1    le recueil que accorde ton désir à ta       ruelle parcourir les espaces ► préparer le ciel i page suivante ► page le flot pâle des maisons sommaire ► page suivante page précédente page issent de mer, venent as prenez vos casseroles et ce jour là, je pouvais pour lire les textes de il regarde il écoute il cela fait 53 ans que je       avant réponse de michel giovanni rubino dit madame, vous débusquez a-t-il chaises, tables, verres,       je pour michèle auer et gérard thème principal :  il y a le châssis, textes mis en ligne en août       apr&egra cette machine entre mes à yvon quand une fois on a ouverture d’une         &n  ce mois ci : sub effleurer le ciel du bout des en ceste tere ad estet ja       quinze preambule – ut pictura cent dix remarques i► cent descendre à pigalle, se  pour de toutes sortes de papiers, sur dernier vers aoi les amants se encore la couleur, mais cette page d’accueil de pour marcel page suivante ► page la danse de 0- souviens-toi. sa vers ponctuations ki mult est las, il se dort page suivante ► page il n’était qu’un       le le plus insupportable chez j’ai perdu mon "école de la pureté de la survie. nul la lecture de sainte travail de tissage, dans   *   libre alberto arbasino : page suivante ► page sommaire ► page suivante j’imagine que, comme tout  au travers de toi je sommaire des contributions       dans derniers vers sun destre ne pas négocier ne ce qui fait tableau : ce dans le flou des souvenirs...  tu ne renonceras pas.     après la brume. nuages       il une image surgit traverse le   ciel !!!! page suivante ► page c’est un peu comme si,       dans le éphémère du 6 octobre  les éditions de antoine simon 30 page suivante ► page       banlieue pénétrer dans ce jour, très malheureux...       soleil able comme capable de donner à la bonne il existe deux saints portant     hélas, voir aussi boltanski galerie deuxième suite sommaire des contributions si grant dol ai que ne s’égarer on       l’       dans le       quand       sur le année 2019 ► albert les cuivres de la symphonie deus li otreit (la sue)     le passent .x. portes, vers jean-jacques, peintre libre de lever la tête       le monde imaginal, dans ce périlleux       chaque quando me ne so itu pe   iv    vers   (dans le       un jamais si entêtanteeurydice juste un mot pour annoncer station 1 : judas Éléments - madame déchirée sommaire ► page suivante   je n’ai jamais a propos de quatre oeuvres de page suivante ► page décembre 2001. préparer le ciel i       sabots on préparait maintenant il connaît le l’impression la plus   au milieu de madame porte à dernier vers doel i avrat,       ce juste un     son textes mis en ligne en page précédente ► page la parol

Retour à l'accueil

RAPHAËL MONTICELLI

Un lieu bruyant de rencontres
Publication en ligne : 11 janvier 2021
/ article dans revue d’art
Artiste(s) : Casimiro

L’artiste portugais Manuel Casimiro a passé quelques unes de ses jeunes années à Nice courant ’70 - 80. Il avait bénéficié d’abord d’une bourse de la fondation Calouste Gulbenkian. Très inventif et très dynamique, il a cherché à nouer des contacts avec les milieux de l’art en France, et, naturellement, à Nice. Ce texte, le premier que j’ai écrit sur son travail, est paru dans Coloquio artes, la revue de la fondation Calouste Gulbenkian.


Quand un critique français —niçois de surcroît — visite l’atelier de Manuel Casimiro, il ne peut s’empêcher, au premier abord, de ne retenir qu’une partie du travail récent : celui de 1976 qui semble faire référence à la problématique de telle tendance de l’avant-garde fran¬çaise : travail sur/de la toile libre, refus apparent de toute représentation, problèmes des limites (dimensions), de la fixation, de la tension, de la trace... De la sorte risque de s approfondir l’incompréhension de cette œuvre, de se réduire son intérêt, et le critique de se piéger à son propre savoir.
Mais pour peu que l’on cherche à saisir non seulement les derniers développements de l’œuvre de Manuel Casimiro, mais l’ensemble d’une production foisonnante, apparemment hétérogène, pour peu que l’on se donne la Peine d’en étudier les liaisons, on se fera du travail de ce Peintre une toute autre idée que celle d’un épigone des mouvements français, et on en tirera à coup sûr de multiples enseignements sur les rapports d’un peintre à la Peinture et au réel.

++++

LA LOGIQUE... OÙ EST LA LOGIQUE ?
Que l’on prenne ces toiles de 1972 tendues sur châssis, sur lesquelles sont disposés ce qu’il est convenu d’appeler des points (petites formes grossièrement ovoïdes, de couleurs diverses) plus ou moins régulièrement disposés, parfois soulignés d’un numéro qui en souligne l’ordre ou le désordre, en rappelle la couleur ou parfois en signale l’absence...

La tension ne naît pas dans le jeu de la trace au support : rien ici qui puisse rappeler que la toile résiste au marquage ou à la couleur, que dans le geste du peintre à la toile la trace peut subir des trans-formations : la technique employée (pochoir, éponge, pâte dense et toile apprêtée) indique que la différence d’un point à l’autre est voulue : la tension ne naît pas non plus du rapport entre deux points, car d’autres réalités, les chiffres par exemple, viennent se superposer à ce rapport et en effacent le jeu.

La toile est le lieu où les réalités se heurtent : les points diversement colorés et en nombre prévu, les chiffres, renvoyant aux couleurs des points pour en souligner ici leur organisation, là leur désorganisation. C’est sur ce rapport entre organisé et désorganisé que repose toute une partie du travail de Manuel Casimiro ; rapport entre attendu et inattendu dans lequel vient se loger plus d’une recherche dans le domaine de l’art.
Attendue ou logique, dans le contexte portugais, cette carte postale représentant Lénine haranguant le peuple : inattendus les points de Casimiro en toile de fond au discours de Lénine : d’un côté tout une iconographie sans surprise, un simple rappel de la réalité extra-picturale, de l’autre une mise en situation, un contexte qui suscitent l’étonnement. Dans ses œuvres de 1972 Manuel Casimiro ne nous donnait pas seulement à voir des points, il se servait des points comme d’éléments de référence —ou de construction — dans une recherche de l’inattendu : non pas l’inattendu pour lui-même, mais pour ce qu’il permet, parce qu’il vient briser la suite que nous prévoyons, qu’il vient s’inscrire à la place de ce que nous savons, ou ronronnons, et que —du coup— il crée un appel à notre recherche. L’œuvre dont nous disions plus haut qu’elle pouvait apparaître sous des allures françaises, témoigne soudain d’une tout autre problématique.

Déjà, autrement traité, le même type de problèmes apparaissait dans les travaux en pointillés « structures » des années 1969-1973 : la répétition de la trace du marker s’organisait dans telle partie de l’œuvre en respectant l’ordre mécanique né de l’alignement des gestes (rapport régulier du corps au plan) et se désorganisait. se brisait, dans telle autre de manière à construire un ensemble contradictoire. Les « translucides » (papiers pliés de 1974). l’accrochage d’une toile (1976), sa déchirure — maintenue ou recousue en décalage— (1976). la superposition de plusieurs supports (1976). entrent en conflit avec la netteté de la trace qui —même dans les toiles libres— est réalisée sans bavure, sans diffusion, grâce à la densité de la pâte.

Et pour donner quelques autres illustrations de cette tension qui préside à la constitution des œuvres de Manuel Casimiro voici les galets de 1974. le projet de structure en ballon de football de 1975. les constructions de fruits ou légumes de 1975 les déséquilibres de pièces de métal de 1 970. les éléments de moteur dorés de 1968-1969.
Un actuel projet de peinture de la jetée de Nice est aussi significatif dans ce sens. Au lieu de prendre un élément naturel comme support d’un acte peint, ou comme lieu d’exposition en plein air. Casimiro se propose d’utiliser un site aménagé par l’homme pour creuser la différence de nature entre divers éléments de la réalité : l’eau, la pierre, le béton : les éléments naturels et ceux fabriqués par l’homme : les éléments liquides et ceux qui sont rigides. L’œuvre n’est pas transportée dans un lieu, elle naît du traitement particulier d’un site, jouant sur la disposition des blocs de béton et des rochers pour constituer —s’opposant à la mer— un ensemble plastique de blocs de béton peints-rochers non peints qui reprend l’opposition organisé-non organisé, attendu-non attendu.

*

++++

Tout se passe comme si l’œuvre de Manuel Casimiro se présentait comme le signe d’une distance par rapport à la vie : notre dernier exemple illustre clairement cette idée : la prise de possession d’un espace réel par son traitement plastique, la transformation d’un site en lieu artistique, opposent la « vie » à l’« art », ou, du moins, témoignent d’un art qui se pense comme détournement des expériences et des objets quotidiens. C’est dans la même perspective que s’inscrivent les éléments de moteur (1968-1969) : leur forme en spirale est prétexte à un traitement plastique chargé de réminiscences culturelles : la dorure reprend ironiquement les procédés du baroque, fige l’objet dans sa forme, détourne le produit industriel de sa fonction.
Une démarche analogue apparaît dans une œuvre de 1972 : des produits de consommation courante (lessives, eaux minérales, apéritifs, jouets, etc....) sont agencés de manière à produire l’image d’une ville ; dans l’œuvre d’art des objets sont détournés de leurs destination afin d’organiser l’image de la désorganisation de la vie. L’ironie de Manuel Casimiro naît des failles rencontrées dans la vie. D’une façon générale, depuis l’expérience du fascisme jusqu’à la peinture française, en passant par la révolution portugaise, rien qui ne soit pour Manuel Casimiro prétexte à doute, à critique, à contestation jaillie du heurt entre ce qui est quotidiennement vécu et ce qui en est dit ; dans un certain sens l’expérience de Casimiro se nourrit des mythes qu’elle mine. Il n’est pas jusqu’au choix des outils qui ne soit indice de ce heurt : que l’on revienne, pour ne donner qu’un exemple, aux pointillés de 1969-1973. Le marker, d’abord utilisé comme tel, produit sa trace par un geste qui —pour être répété — n’en est pas moins spontané et susceptible de variations plus ou moins lyriques ; s’en servant ensuite comme d’un poinçon (le détournant de son emploi « normal ») Casimiro en neutralise la charge affective, insiste davantage sur la dépersonnalisation que suppose la répétition, approfondissant ainsi la critique d’une société qui anéantit la personnalité.
Aussi serait-on tenté de tenir chacun des éléments de l’œuvre de Manuel Casimiro pour signe de son rapport à la réalité, et l’idée d’une étude sémiologique de ces signes est séduisante. Le fait qu’il ne refuse aucun symbole, que le point, ou la ligne, par leur répétition d’une œuvre à l’autre, fassent figure d’éléments constants, qu’ici ou là il semble se servir de telle ou telle pratique de la peinture pour sa valeur de signe culturel ne pourrait que nous inciter à poursuivre dans une telle voie. Pour séduisante qu’elle soit une telle étude ne pourrait qu’être doublement illusoire ; ce n’est sans doute pas ici le lieu d’alimenter le débat — ou la polémique — entre les diverses conceptions de la sémiologie, ni de prétendre définitivement régler la problématique définition de la notion de code, en particulier dans le domaine de la peinture, mais pour peu que l’on tienne la sémiologie pour la science des systèmes de communication, et que l’on se refuse à considérer l’œuvre d’art comme un message, voire comme le seul indice du rapport que l’artiste entretient avec un réel bien délimité, force sera de comprendre toute la complexité de ses caractères propres.
L’intérêt de l’œuvre de Manuel Casimiro et son évolution, tient aussi à l’évolution d’une tension entre I’artiste, le monde, et l’image qu’il nous donne du monde dans le domaine qui est le sien : l’ironie que l’on y décèle sans cesse, la causticité même, doivent beaucoup, on ne saurait le nier, à la personnalité de Casimiro et à sa conscience de sa place et de son rôle dans la société.

Les transformations dont son travail se charge sont aussi comme les sautes de la vie sur la pratique du peintre. Tout cela ne pourrait faire oublier qu’une pratique sociale, la peinture pas moins qu’une autre, ne peut naître et se développer que pour autant qu’elle remplit une fonction irremplaçable, qu’elle se questionne sur sa spécificité et — au bout du compte — la construise. Que cette construction de la spécificité de la peinture trouve à se nourrir du rapport conscient que I ’artiste entretient avec la « réalité » qu’elle s’en justifie, que, même, des théories plastiques aient pu et puissent s’élaborer en dehors de toute référence à la spécificité de la peinture, ne change rien fondamentalement à ce qu’un peintre transforme par son art, à ce que l’art produit, ou peut produire, dans le champ des connaissances.
Il nous semble que, dans le cas de Manuel Casimiro, comme dans les meilleurs cas, la pratique de la peinture est le lieu d’un multiple questionnement sur la nature même du réel (ou de la vie), sur le rapport aux apparences et à l’espace, et que son œuvre se construit en réponse provisoire à ce questionnement. Tout ce que nous avons écrit plus haut montre assez la mise en cause de la réalité dans son œuvre : poussons plus avant ; par sa peinture Casimiro ne se contente pas de dire « qu’est-ce que la logique ? », il met en cause l’idée que l’on se fait du réel.
Plus forte encore, l’interrogation sur l’apparence et l’espace est le lieu d’une intéressante tension. L’organisation du plan de la feuille par les pointillés (œuvres de 1969), et le rapport entre organisé et désorganisé témoignent d’une recherche qui est aussi de l’ordre des problèmes de la structuration symbolique de l’espace physique sur le plan ; l’opposition plan-volume apparait aussi bien dans les papiers pliés (ceux de 1974 comme ceux de 1976) que dans les œuvres enfermés dans des bocaux ou dans les « volumes ». Les superpositions de supports (papier ou toile) peuvent se comprendre comme un dépassement du problème du support découpé-reconstruit (avec réduction du format, transformation de la trace, dessin de la reconstruction) dans la problématique française : elles reprennent, de façon originale la question du plan et de son rapport à la trace, et introduisent la question du volume. La trace plane, simple droite, est niée comme droite et comme plane par le pliage (volume et rupture de la rectitude) ; le problème de l’organisation du plan de 1969 se trouve ainsi développé et enrichi. Mais en même temps le volume du pliage est nié comme volume par son collage sur un support plan.
Lorsque des morceaux de toile, saturés de couleur, sont introduit dans des bocaux, des cloches en verre, ou des abris pour statuettes de saints, l’intention ironique évidente à plusieurs niveaux (religion, mystique de l’art, problématique support-surfacienne) se double d’une contradiction entre un plan (la toile), un volume (la toile présentée dans un bocal), et introduit une série de négations : négation du plan de la toile par sa présentation ; négation du volume-contenant par sa transparence etc... Les « volumes » (bois biseautés peints) reprennent la même contradiction entre réalité du volume et illusion optique du plan tout en introduisant un nouveau problème : celui de la matière traitée : en effet la texture du bois guide la trace qui la met en évidence.
C’est bien à une œuvre complexe, ouverte, que nous avons affaire ; elle ne se laisse réduire à aucun schéma, elle ne dédaigne aucun niveau d’interprétation, elle ne délaisse aucun des aspects du réel auquel le peintre est confronté. Certains —aveuglés par leurs certitudes — seront peut-être amenés à la déformer ou à la défigurer. Nous tirons de sa cohérence propre la certitude de sa vigueur.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP