RAPHAEL MONTICELLI
Les dieux s’effacent lentement
ne restent
au bout de nos doigts
que les couleurs de leurs ombres
ambres liquéfiés
flottant entre bleu et bleu parmi l’écume
et dans l’écume confondus
Un parterre de boutons d’or ruisselle d’une nuée de sources
eaux drainées des fontes proches
par les filets de rhizomes
de minces poignards d’agate
glissent dans les futaies
parmi roches et éboulis
épanouis
griffant le ciel
Tu as fait des merveilles
ton nom est sanctifié