Pas sur coussin d’air mais matelas où la colonne détendue et l’esprit à la dérive et le cœur chaviré ne sachant plus qui aimer dans sa débauche pluvieuse les arc-en-ciel de tendresse si belle si belle si belle comblant un chagrin si loin si loin si loin et vagues berçant une nausée conjugale et mystère de la rencontre dans l’épaisseur cette aura de mystère que tu m’offres pour que jamais je ne prenne froid tu dis je prends soin de moi ce qui est une façon de prendre soin de toi pas prêt pas pris mais donné-reçu le message et oui ça aurait pu continuer dans la demi-mesure et l’enchantement émerveillé de se découvrir couche après couche de simplicité dans l’amitié frangine
et marges tues tant le partage divise parce que bel ami bel amant poussent le mari vers l’oubli sa froideur son calcul son étrange marché et l’amour dans tout ça pas sûr et pas certain mais sur
ça monte la petite bête et chatouille de léger à insupportable et ce n’est même pas une épreuve de force
A force de vivre. D’éponge on devient passoire on devient trouée on devient béance et ça peut se dire manque sauf que les poèmes en font du plein des poèmes ponts et coutures. Il dit la vie te va si bien il dit je me laisse porter par ta passion ta force ta rayonnance c’est ce qui se montre et s’avance pour que je ne perde pas pied. Il ne veut pas que je m’imagine en tornade cyclonique entendons-nous bien ce n’est pas le cas juste ce mouvement puissant venu du dedans créant courant d’air et appel alors embrasement permanent. Comme si braises et cendres jamais épuisées de rebrûler. Pas eu de socle et certes le trou du trauma auquel on ne s’habitue jamais pourtant ravaudeuse habile telle grand-mère araignée tu sais placer tes fils pour attraper les rêves à ta portée pour capter la vibration juste de se remettre en vie de se donner chaque jour levé. Il dit que c’est beau et qu’il apprécie et qu’il s’en tient là. Regarder et ne pas aller plus avant dans le geste prédateur simplement partager ce qui peut l’être sans qu’aucun ne soit l’outil de l’autre. Plus loin qui sait ce sera de la grande amitié il nous en croit capable et pourquoi mon œil lit sa peur et pourquoi de l’impatience sur ma langue à ce moment-là…
A force de fuir d’offrir au collectif ce qu’individuellement on ne sait pas recevoir on devient conseilleur sans jamais s’acquitter de l’essentiel il dit qu’il n’est pas prêt mais qu’il est là pas loin. L’appeler si besoin.