BÉATRICE MACHET
pour William
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« La pensée est un mouvement du corps. Elle commence dans ces plis nerveux du corps qui l’exposent à l’infini d’un sens, c’est-à-dire d’une affection par les autres corps. »
Jean-Luc Nancy
Adoration
Le ra-pli-de tour du monde en solitaire que tu fais de là d’où je te vois
sur une roue Dantée
je reconstitue un ciel de la transparence cérébrale que tu abrites et m’offres
ton œil clair me laisse colorer ma fantaisie des plis par une mise en rires
AINSI :
onomatopli est l’articulation archaïque du langage façon de signifier qu’on prend ses pliques et ses plaques plutôt que de se résigner au caplital et sa peine ….
___________ET
l’épliscopat surveille
modèle panoptique pas renoncé pas que ….
__________ OR
Coplier serait manie descriptive
Coplas copliste de l’arabesque je pique et je plique des deux fers
forgés de belle manière trem-pli-naire
____________MAIS
aussi bien fils que plis de la vierge dans la campagne retombés au sol alourdis par l’argent de la rosée
honte aux métaux lourds honte
___________DONC
ayez l’air olymplien
soyez opliniâtre
ourlez vous à l’oplinion
haro sus au paplinodique
_________Où
les plinacothèques montrent –elles les densités les autres rails les autres moules
l’aire du risque l’ère
déposer ce qui compte et ne prendre que le sacré
l’industrie distribue mais quoi
la tyrannie des principes
précautions contre responsabilités
cache sexe contre nudité assumée
masque et retour par l’instrumental se heurte à la pli-berté
_________ CAR
plibesciter…….. la sécurité contradicte
risque est intégralité qui tangente l’infini des plissibles……………
………quand je dis suspension ……..
puis si je dis epoche quel pli de méditation enveloppe mon esprit ?
néologie et plionasme
__________ NI par amour du mauvais goût ni désir insistant
pli et partage ma devise certains jours de pains et de poissons
sans papal le simple popline du tissu vivant
__________ ALORS
poli ou plitique comme vous l’entendez
selon les violons de l’automne selon
le son et sa longueur monotone
mon coeur et sa langueur et ses hauts
mal
architecturé façon vomitoire
tout doit pouvoir sortir
____________VOILA
Epis éplis épris déclinaisons orthographiques touches impressionnistes
taplis volants dans l’imaginaire à mixer sa crème stellaire
je l’étale sur ta peau tu dis que c’est là amour comme vin tiré de son tonneau d’abondance
chez nous tout est ouvert
tu le sais….
….A près les plis d’eau appelées pluies
une fois les rideaux tirés
une fois les flots retirés
le matin est poitrine tambourinaire
la pompe cardiaque la pompe confiance renvoient à l’oplique de l’optique
Tes yeux croisés me sont suggestions
Soudain les mots ne posent plus de questions
C’est l’heure debout où se tiennent les contraires sans intermédiaires
Adieu veaux vaches plis et replis
dissipée la discipline
et pourtant constance
ce mouvement acquiescé renouvelé
éventail déployé des pans d’or s’évaporent du creuset
je donne et je garde d’un seul battement du poignet
est-ce là décrire la dignité ce pli sans prix redressé ?
____________ ENSUITE
Comme souvent
j’éplisse j’épice tension et relâchement je pense à orgues dans les cavernes concrétionnaires et alluviales on dit drapé on dit
harpes
cordes pincées des influences cordes tissées
moi : araignée depuis les plis indiens de mon être
Iktomi la grand-mère porte les braises
L’humanité alors émerge
Et c’est beauté
Quelque chose de Dineh dans mon inné
ce pli de dignité sans toge
femme-qui-change l’a dit .