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très malheureux... mieux valait découper  tu ne renonceras pas.       la voir les bifaces de b. naviguer dans le bazar de antoine simon 30 paysage de ta références : xavier       à       la ( ce texte a pour accéder au recueil, sommaire des contributions onze sous les cercles les cahiers butor sont a l’extrémité du dernier vers aoi page d’accueil de page d’accueil de le chêne de dodonne (i) ce n’est pas aux choses rita est trois fois humble. page suivante ► page page suivante ► page jacques kober : les clquez sur l’instant criblé quelques photos rafale n° 10 ici madame déchirée je sais bien ce qu’il       à la pureté de la survie. nul equitable un besoin sonnerait prenez vos casseroles et  jésus page suivante ► page       sur le mise en ligne d’un sommaire des mises en un texte que j’ai juste un mot pour annoncer page suivante gérard fête du livre j’aime chez pierre textes mis en ligne en "ces deux là se page suivante ► page       quand page d’accueil de page suivante page page suivante page page suivante ► page       le les petites fleurs des  au travers de toi je       voyage traversé le lieu-dit de 1- nous sommes dehors. page précédente le café       chaque  un livre écrit la force du corps, a claude b.   comme une pas même derniers textes mis en aller à la bribe suivante bribes en ligne a a la libération, les 1) buttati ! 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nous serons toujours ces que reste-t-il de la ma mémoire ne peut me dernier vers aoi face aux bronzes de miodrag au matin du dans les horizons de boue, de et combien  l’écriture       " pour accéder au texte page précédente retour       l’ madame porte à mult est vassal carles de en ceste tere ad estet ja considérant que l’usage non... non... je vous    de femme liseuse grant est la plaigne e large antoine simon 6 du maurithuis par accoucher baragouiner       maquis       mouette       il avant même de commencer, de toutes les vous avez       il dernier vers aoi présentation du projet page précédente retour       l’ villa arson d’exposition en ping pong entre miche et que vous dire des la vie humble chez les carmelo arden quin est une dix l’espace ouvert au       le là-bas, dans le pays des page suivante ► page naviguer dans le bazar de si tu es étudiant en dernier vers aoi     le le chêne de dodonne (i) parcourir les espaces ► rafale       soleil       bien cet univers sans stèle     pour accéder dernier vers aoi dire que le livre est une dernier vers aoi présentation du projet li emperere s’est pour qui veut se faire une able comme capable de donner  avec « a la tout le temps est là sièges page suivante ► page noble folie de josué,       la une il faut dire les * il te reste à passer comme une suite de  de la trajectoire de ce       bonheu quelques photos antoine simon 32 et encore   dits aller à la liste des auteurs et ces sept (forces cachées qui sommaire ► page suivante mise en ligne voir les œufs de j’arrivais dans les pour maxime godard 1 haute cela fait 53 ans que je dernier vers aoi antoine simon 12 À propos de fata en elle ose à peine page suivante ► page page d’accueil de il est le jongleur de lui dernier vers aoi reprise du site avec la les lettres ou les chiffres la littérature de hans freibach :   arbre épanoui au ciel       à dernier vers aoi derniers     [1] l vers la lettre ouverte au c’est la chair pourtant nu(e), comme son nom       je ► abÉcÉdaire à jean  je ne voulais pas cristina m’avait demandé       la tout en travaillant sur les alain lestiÉ un art de la madame chrysalide fileuse tous ces charlatans qui pour andré villers 1) page suivante ► page page précédente longue un besoin de couper comme de sors de mon territoire. fais baous et rious je suis aucun hasard si se textes mis en ligne en avril rafale n° 3 des marcel alocco a lire chronogaphie (bribe 133 sixième et te voici humanité dernier vers aoi dernier vers doel i avrat, aller à la liste des auteurs       é       banlieue   ces sec erv vre ile accéder au texte en cliquant lors de la fête du livre on n’écrit qu’un textes mis en ligne en mars dernier vers s’il elle dit la main qui fut le       va ton       ...mais six de l’espace urbain, travail de tissage, dans pour le prochain basilic, (la la poésie, à la     du faucon cliquer sur l’icône vers ponctuations cet article est paru page suivante ► nous page suivante ► page dans les carnets today i eat my deux nouveauté, page d’accueil de accorde ton désir à ta (elle entretenait raphaël monticelli 30 juin c’était une si vous entendez le lac je déambule et suis ce mot comme à la hâte       pav&eacu le bulletin de page suivante ► voici donc merci à la toile de huit c’est encore à dans les écroulements le galop du poème me page d’accueil de n’ayant pas     les provisions il y a des titres qui deux ce travail vous est       l’ la danse de       voyage heureuse ruine, pensait de profondes glaouis   se j’ai ajouté       "   en grec, morías dernier vers aoi dieu faisait silence, mais     m2   douce est la terre aux yeux tout en vérifiant attendre. mot terrible. assise par accroc au bord de lorsque martine orsoni après la lecture de le flot gris roule contre   un vendredi alla lingua lingua madre le dernier recueil de       pass&eac 19 mars 2022, savigny sur ce qui importe pour page précédente retour à dernier vers aoi         reine sous la pression des maintenant il connaît le genre des mots mauvais genre   si vous souhaitez pour michèle auer et gérard       avant troisième essai l’heure de la   un soudain un blanc fauche le sommaire des contributions toute une faune timide veille page d’accueil de malgré ses formules naviguer dans le bazar de la parol

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RAPHAËL MONTICELLI

Moi, Esclave
Publication en ligne : 18 janvier 2020
Première publication : septembre 2003
Artiste(s) : Charvolen (site) , (site) Ecrivain(s) : Monticelli R.

 

"Moi, Esclave" a été écrit à l’occasion du travail de Max Charvolen sur le Trésor des Marseillais, à Delphes, en 2003. Lorsqu’il souhaitait affranchir un esclave, son propriétaire passait un contrat avec Apollon. Ce contrat était gravé sur une des pierres du soubassement du temple de ce dieu, à Delphes. Ce même temple au centre duquel se tenait la Pythie. Ce sont ainsi quelque 800 contrats qui apparaissent à Delphes... "Moi, esclave" en est une libre interprétation. Des parties de ce texte ont été gravées sur une sculpture de Charvolen, reprenant la forme de la mise à plat du trésor des Marseillais et installée à l’extérieur du Musée d’art contemporain de Gyeongnam, en Corée. La série fait par ailleurs l’objet de 11 oeuvres croisées, texte manuscrit sur des mises à plat numériques.

 
*
 
libre de lever la tête et scruter le ciel quand bon lui semble attentif s’il le veut aux transformations des nuages aux parades des oiseaux liant la nuit les signes dispersés dans les bruissements des insectes de donner au grand théâtre sous ses yeux la mobilité des oiseaux et des nuages et à son intelligence les combinaisons de la nuit sans fin qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de fraterniser avec la sagesse des pierres leur lente sagesse et leur patience dans le sable du temps la poussière soufflée du fond du ciel la mémoire des ardeurs profondes et partager leur science du nombre et l’équilibre secret de leurs architectures qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre d’aller à la rencontre de l’eau s’unir à elle dans le sel de la mer dans les courants des fleuves et des torrents se savoir enfin frère par l’eau des peuples poissons et de tous les animaux qui partagent avec eux ces espaces n’avoir avec les peuples de l’eau que la mince frontière de la peau et sentir le mariage des fluides dans la fraîcheur des naissances qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre comme doivent l’être les frères de l’olivier et du chêne par eux enraciné dans le ventre de la terre et suçant sa force son miel se ramifiant aux abords du ciel avalant tous les vents et les formes amenuisées de l’eau accompagnant leurs déferlements de mer végétale jusqu’aux isthmes et faisant remonter les isthmes en soi jusqu’au trop plein jusqu’à devenir terre infinie de l’accueil des eaux qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de sillonner la terre sous le ciel de jour comme de nuit de se mêler aux courses des fauves aux reptations aux envols courts des animaux timides jusqu’au bout du souffle jusqu’à n’être plus que ce tambour battu du dedans cœur explosant dans la sueur et le souffle raccourci peinant à passer par le goulot de la gorge rétréci qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de partager les rêves des rapaces courant dans l’air du ciel de s’imaginer regard fixe loupe saisissant dans les cercles lents de l’œil et du vol le monde la terre le sol et sur le sol le moindre mouvement de vie et de se voir fondre pierre lancée depuis le bord du ciel qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre parmi les hommes libre de marcher parmi eux de les regarder de leur adresser la parole et d’entendre leurs propos libre de regarder dans les yeux hommes et femmes et de mêler ses mots à leurs mots ses chants à leurs chants dans un surgissement perpétuel des aubes parmi des froissements d’ailes neuves et la levée des soupirs d’océan qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 *

libre de jouir de son intimité sans qu’aucun regard n’ose se poser sur lui sinon celui lointain creusé d’absence d’un dieu n’avoir d’autre pensée d’autre soupir que de soi pour soi infiniment retiré dans ce carré sacré de soi même temple où s’abrite toute sainteté dans le défaut des dieux qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller

 
 *
 
libre de se fondre au corps aimé des femmes d’enfouir ses lèvres dans leurs plis et leurs creux humant les parfums de brise neuve corps plongé dans le fleuve du corps parmi les ondoiements les herbes les danses les affolements les apaisements ne cherchant seulement que l’entêtement de l’autre son nom son souffle ses battements sa sueur qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 
*
 
libre de fouler les pavés les bitumes d’aller par les cités sans se soucier de but ni de raison épousant la forme des immeubles la respiration des multitudes l’envol des avenues jouant des ombres naviguant dans le grand flot des foules et le bruit des pas portant sous le ciel de tous le beau titre de citoyen qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 *
 
libre de regarder sa mort en face de se savoir soumis à elle seule par elle seule apprivoisé tendrement venue du plus profond de lui portée par son inéluctable retour aux éléments premiers qui un temps se sont assemblés pour être lui et qu’ il rend à l’accomplissement du cycle librement qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 

 

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