Je reviens sur des éléments très doux, qui semblent impalpables, le ciel, la poussière, ce qui flotte ici et là dans l’air, entre les mots et à côté des gestes pour indiquer une présence antique et future, une présence de ce qui attend son heure ; qui n’est ni de notre durée ni de notre lieu.
Comme la simple lumière, insaisissable. Il faut peu de temps pour comprendre qu’il ne s’agit pas de quelque chose qui est en notre pouvoir, mais qui exerce une puissance infinie sur nous sans jamais nous briser.
Tout ce qui est présent réside dans le relief du temps, dans ce qui est déjà fini et déjà abandonné. C’est un désir du monde d’après.
Ce monde est en ce moment même caché dans l’apparence qui se veut réelle. Moi et lui, de chaque côté d’une cloison immatérielle, qui pourtant rend invisible et disperse la matière de ce monde à l’intérieur des espaces de celui-ci, où nous sommes.
Des traces, rides, traits ; mouvements qui ne sont pas manifestes, et trament la surface, l’envers et le fond. Force omniprésente de ce qui n’est pas visible.