Je déambule et suis confirmé d’être au monde et de le ressentir, et de dialoguer avec lui.
Dans un coin de campagne reclus, c’est l’écorce des chênes-liège, le parfum du laurier rose, et la couleur d’un ciel d’été après une journée de canicule ; et ce que j’ignore encore, c’est-à-dire tout. Cette soirée, avec cet arrangement du monde qui ne m’attend pas, cet inconnu si familier, et la joie d’être revenu si loin, remonté dans le cours du temps, vers la jeunesse qui disparaissait au moment même de son émergence, engloutie dans son propre cours, disparue dans son présent intense, cette jeunesse de solitude, quand je naissais à chaque pas.
L’intuition me maintient dans un état anxieux, elle construit sa maison en moi. Ce qui lui est favorable émerge dans le plus commun, le plus quotidien.