Je crie
la rue mue
douleur
j’en ris
la foule s’entasse s’embarrasse s’écoule roule dans le bruit
dans l’âcre odeur
moteurs
je crie et ris je mue ça croule
Je t’embrasse incendiaire je suis l’incendiée
Moda : Dico che la nostra natura e usanza comune è di rinnovare continuamente il mondo, ma tu fino da principio ti gittasti alle persone e al sangue ; io mi contento per lo più delle barbe, dei capelli, degli abiti, delle masserizie, dei palazzi e di cose tali.
Et je dis : c’est dans notre nature, ma sœur, dans nos habitudes à toutes deux, de changer le monde sans cesse. Le renouveler. Mais toi, tu t’es, depuis toujours, jetée sur les corps et le sang. Moi, les cheveux me suffisent, et les poils, les ongles, les peaux, les odeurs, les vêtements, les meubles, les maisons…
chiuderle il fiato e fare che gli occhi le scoppino dalla strettura dei bustini
Je contrains les souffles ; je serre corsets, gaines, soutien-gorge, braguettes ; je remonte les ventres, les poitrines, les cous, ; je serre, serre jusqu’à ce que s’exorbitent les yeux, que les chairs en crèvent,
Je t’embrase incendiée je suis l’incendiaire
La mer éteinte a plus de lueurs
Tout n’est
qu’un
Repli du sang