Je t’enfourche ma langue ma force mon énigme
Tu me prolonges
nous surgeons l’un de l’autre
d’un même mouvement emportés
d’un même mouvement liés
d’un même souffle saisis
entre les cornes de lune
sous nos sabots mêlés
les claquements de l’eau
Moda : Madama Morte, madama Morte.
Morte : Aspetta che sia l’ora, e verrò senza che tu mi chiami.
Moda :Madama Morte.
Morte : Vattene col diavolo. Verrò quando tu non vorrai.
Moda : Come se io non fossi immortale.
Morte : Immortale ?
- Madame Mort ! Madame Mort !
(C’est Madame Mode qui crie. S’adresse à Madame Mort)
- Attends ton heure, attends… Je viendrai sans que tu m’appelles
- Madame Mort ! Madame Mort !
- Va-t-en au diable ! je viendrai quand tu ne m’attendras pas !
- Mais, Madame Mort ! Ne vois-tu pas que je suis immortelle !
- Immortelle ? Qui ? Toi ?
sforacchiare quando orecchi, quando labbra e nasi
Je troue les paupières, les sourcils, les yeux ; je troue les lèvres ; je troue les ailes des narines ; je troue les pavillons des oreilles ; je troue les bras, les nombrils ; je troue les sexes ; je troue la langue
C’est la nuit
sa charge d’insectes
Une cloche qui ne tinte pas
je t’embrasse je suis l’incendiaire
Nous
fusions
Mère, Mère, ma Mère Lune