Des chroniques... à l’occasion...
Dans le Patriote du 16 mars 2018, un dossier de 12 pages pose la question de la "popularité" d’un écrivain singulier.
Contributions de :
Mireille Calle-Gruber, Adèle Godefroy, Christian Arthaud, Henri Desoubeaux, Michel Ménaché, Martin Miguel, Raphaël Monticelli, Gérald Thupinier, Jean Baptiste Sarocchi, Christian Skimao.
On accède au PDF en cliquant sur le lien ci-dessous.
Et on accède à l’espace « BUTOR » de ce site en cliquant sur ce lien
http://www.bribes-en-ligne.fr/spip.php?rubrique239
Le numéro exceptionnel de l’hebdomadaire le Patriote du 11 août 2017 (numéros 200-201) traitait du mouvement artistique niçois des années 1947-1977.
Ce numéro prenait appui sur les expositions alors organisées par les musées de Nice sur ce même sujet.
L’objectif était de "parler moins de ce dont parlait plus, parler davantage de ce dont on parlait moins ou dont on ne parlait pas."
On en trouvera ici la version PDF, en cliquant sur l’image ci-dessous.
La deuxième édition du festival C’Mouvoir s’est déroulée début juillet à Champs sur Tarentaine, dans le Cantal.
Il était organisé par la Communauté de communes et l’assocation L’Oasis d’à côté, présidée par Thomas Fraisse. Marc Delouze y assume une fonction de conseiller artistique.
Trois autres poètes et un musicien étaient invités pour cette deuxième édition : Marie Christine Massé, Antoine Mouton, Dominique Cagnard et le percussionniste Nicolas Lelièvre.
Voici l’adresse de deux de mes lectures :
https://www.facebook.com/bribesenligne/posts/1626005304330837
https://www.facebook.com/bribesenligne/posts/1625483687716332
On trouvera la video complète de la lecture sur youtube, à l’adresse suivante :
Giovanni Rubino dit « Fare memoria »… Faire mémoire… Non pas garder mémoire, non pas se souvenir, mais faire, produire mémoire…
La mémoire qu’il faut produire, c’est celle de notre résistance à toute barbarie. Par les moyens de l’art.
On voit donc Giovanni Rubino rechercher les lieux de la mémoire dormante, ces plaques commémoratives qui sont tellement rentrées dans notre œil qu’elle l’ont crevé. Tellement inscrites dans notre regard, qu’elles en sont devenues un point aveugle. Il les recherche pour les remettre en vue, les recueillir, les reproduire en estampant, par simple frottis d’une mine de plomb sur le papier, pour fare memoria, donc…
Démarche analogue, on le voit, à celle de la millénaire tradition chinoise dont les calligraphies étaient gravées sur des stèles pour permettre justement l’estampage, la reproduction et la diffusion du texte.
Giovanni Rubino explique que le désir de travailler sur cette mise en résurrection de la mémoire collective lui est venu en apprenant que c’était une pratique qui s’était développée autour des disparus des Twinn Towers, comme auprès du mémorial des morts au Vietnam à Washington.
L’une des séries de frottis de plaques commémoratives concerne celles qui évoquent la résistance au fascisme et au nazisme, et, au delà d’elles, la résistance à toute barbarie, disais-je.
L’acte de Giovanni Rubino est donc bien, on le voit, un acte citoyen, sa dimension humaniste et politique n’échappe à personne….
Il est important aussi prendre en compte l’acte lui-même : on ne se rend pas sur une stèle, une plaque, un monument, sans susciter malaise, intérêt ou curiosité. On ne le recouvre pas de papier sans attirer l’attention, et on ne travaille pas au frottis sans que les passants s’interrogent… Il arrive que Rubino intègre son geste à une cérémonie à laquelle il est ou non invité, mais, plupart du temps, il intervient sans annonce, et en plein jour.
La façon dont l’artiste approche le monument, sa gestuelle quand il le recouvre et quand il en saisit l’empreinte, ses attitudes, les expressions de son visage, construisent un impressionnant rituel laïque et civique. L’acte de Giovanni Rubino relève ainsi de la performance, d’une forme de performance qui investit le champ social…
Du reste chacune de ses interventions est suivie par des amis photographes ou vidéastes chargés de garder la trace de cette sauvegarde des traces… une dizaine de noms apparaissent ainsi dans le travail de Rubino et en fait apparaître la qualité d’œuvre collective… Dans cet ordre d’idées, une référence particulière doit être faite à la vidéaste Maria Luisa Pani avec laquelle Giovanni Rubino collabore depuis quelques années. Il faut considérer les videos que Maria Luisa Panni réalise sur les performances de Rubino, comme partie intégrante du travail artistique.
Le geste central de Farememoria est le frottage… Réalisé à la mine de plomb, il s’inscrit sur la feuille de papier en larges traces, la plupart du temps diagonales, plus ou moins appuyées, laissant plus ou moins de blanc, hésitant sur les bords… Le travail de Rubino sur le papier fait ainsi doublement mémoire : mémoire de la stèle et mémoire du corps de l’artiste agissant sur elle. En celà, l’artiste civique et performeur est aussi, dans Farememoria, pleinement dessinateur et peintre.
Je signerai mon dernier recueil, Mer intérieure, paru aux éditions de la Passe du Vent, pendant le festival de Mouans Sartoux, sur le stand de la librairie Masséna, A19/A30, les 4, 5 et 6 octobre 2013.
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Juste un mot pour annoncer cette exposition.
Les oeuvres croisées ont été réalisées avec Alocco, Bonardi, Calzavacca, Charvolen, Lusso, Maccaferri, Massholder, Miguel, Mohen, Orsoni, Robustelli, Serée.